“Chaque marche commence avec le premier pas……”
C’est ainsi que j’ai démarré du Puy il y a un an, le 25 aoùt, ma pérégrination à destination de Santiago de Compostela avec le but de faire le voyage d’un seul coup. En lisant les commentaires dans les forums j’ai remarqué que des gens sont parfois bien influencés dans leur vie par l’expérience. Je voudrais partager quelques réflexions depuis le moment où je suis parvenu à Finisterre en novembre, 2005.
Aprés ma rentrée j’ai reçu plusieurs emails des pèlerins précédents en me remerciant pour le journal que j’avais écrit lequel a fait revivre leurs propres expériences lorsqu’ils marchaient eux-mêmes le long du Chemin. Ces mails m’ont fait beaucoup de plaisir……
Alors, est-ce que j’ai changé ma façon de vivre? Quoique la rencontre de beaucoup de personnes de nationalité de la Nouvelle Zelande jusqu’à l’Alaska, du Brésil jusqu’à la Russie et le Japon, et que le voyage fût formidable je crois que je suis le même homme qu’avant! J’ai fait des remarques à plusieurs personnes au cours de l’année passée que j’avais fait le pèlerinage: peu nombreux sont celles qui ont posé les questions en profondeur.
“Combien de temps avez-vous passé pour faire le périple? Combien de kilomètres avez-vous marché? Voulez-vous le refaire?” sont les questions posées à maintes reprises. Cela m’a etonné car ce n’est pas tous les jours que l’on croise une personne qui a marché 1600 km d’un seul coup! Je me demande si c’est la même expérience pour d’autres pèlerins?
Cette année je n’ai pas du tout marché: trop d’autres choses à faire, y compris maîtriser un défi nouveau, le vol paramoteur! Ca progresse bien……
Les réminiscences du périple restent fortes. J’ai commencé à la fin de l’année passée à écrire un journal plus profond que la chronicle que j’avais composée en marchant: chaque jour: les souvenirs reviennent et surtout en voyant les photos que j’ai prises. Malheureusement le journal n’est pas encore terminé! Et les souvenirs tels que le moment du départ après la Messe dans la cathédrale du Puy, sur les marches en pensant qu’il n’avait que 1520 km à faire à pied; la première vue, avec une certaine exhilération, des Pyrénées près de Condom; les vitraux remarquables dans la plupart des églises que j’ai visitées en France; toute la chaleur et l’hospitalite montrées par les hôtes dans les gîtes et les albergues; la “cérémonie” de la quemada dans l’auberge a Villafranca del Bierzo fait par Felix; le village remarquable de O’Cebreiro; l’arrivée à Santiago où j’ai rencontré une dame que je n’ai pas vue depuis 850 km en France, et l’entrée dans la cathédrale. Tels sont sont quelques souvenirs…….
Chaque fois que je regarde la carte d’Espagne les noms des villages sur el Camino évoquent la nostalgie tels que Puente de la Reina, Carrion de los Condes, Calzadillo de la Cuerza, Manzilla de las Mulas, Hospital de Orbigo, Rabanal del Camino…. Quelle expérience, quelle joie de vivre! Donc, pour conclure ces remarques je peux dire que ma pérégrination n’a pas changé ma façon de vivre mais elle m’a bien marquée.
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